la Bou'Inania, édifiée entre 1351 et 1357, est en réalité un complexe architectural et culturel se composant : d'une Médersa, d'une salle d'ablutions, et d'une horloge hydraulique (la magana). «Ce qui est beau n'est cher, tant
grande en soi la somme. Ni trop se peut payer, chose qui plait l'oeil». C'est, disent les chroniqueurs, en ces vers d'un poète arabe que le Sultan mérinide Abou 'Inan répondit ou Nadhir, responsable des biens de mainmorte, qui lui présentait le registre des dépenses pour la construction de la Médersa. Lieu d'hébergement des étudiants, répartie sur deux niveaux, elle se distingue par son patio pavé de marbre, ses deux grandes salles d'études symétriques, ses façades intérieures entièrement décorées de zelliges, ses beaux de plâtre finement sculptés, ses frises en bois de cèdre et son minaret surplombant Talâa Kbira. La salle de prière de cette Médersa est caractérisée par son admirable mihrab, ses colonnes en marbre d'onyx, ses chapiteaux stylisés, son précieux minbar en bois, aujourd'hui exposé au musée du Batha. De l'autre côté de la rue, s'élève le bâtiment de la Magano, horloge hydraulique, oeuvre du maître artisan astronome Abou l'Hassan Ali Tlemçani. Cette horloge esi unique au monde. Autrefois composée de treize timbales métalliques, est aujourd'hui hors usage. L'ensemble, Medersa et mur de l'horloge, a été restauré grâce au financement mécénat de la Fondation Meziane Benjelloun
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